Le tribunal correctionnel de Marseille est en train d’examiner le cas d’une assistante maternelle accusée de avoir infligé des violences physiques et psychologiques à un nourrisson de seulement huit mois. La mère de l’enfant, Doriane, a déposé une plainte après avoir constaté des signes inquiétants lors de la garde de son fils. L’audience met en lumière une situation alarmante de maltraitance dont pourraient être victimes des enfants confiés à des professionnels.
Un choix de garde malheureux
Doriane explique qu’elle a choisi de confier son fils à cette assistante maternelle après avoir hésité à le mettre en crèche. Avec seulement quelques mois, elle désirait que son enfant soit dans un environnement cocooné. Lors de sa première rencontre, la femme semblait gentille et patiente, ce qui a rassuré la mère. Cependant, au fil des semaines, des signes inquiétants ont commencé à apparaître.
Des comportements inquiétants
Chaque fois qu’elle récupérait son fils, Doriane ressentait une anxiété grandissante à l’idée de le laisser. Un jour, elle l’entendit hurler alors qu’elle était encore sur le parking. Une autre fois, elle découvrit des marques rouges sur son bras. Bien que l’assistante maternelle ait attribué ces blessures à l’autre enfant qu’elle gardait, Doriane ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter, pensant que les blessures étaient hors de portée d’un enfant âgé d’un an. L’avis de trois pédiatres a validé ses doutes, confirmant l’impossibilité des agressions par un si jeune enfant.
Une négligence alarmante
La situation s’est encore aggravée lorsque Doriane a appris que l’enfant malade en garde présentait des signes de gastro-entérite. Ignorant les risques, l’assistante maternelle insistait pour garder cet enfant, sans prendre en compte la santé de son nourrisson. En pleine canicule, les complications d’une gastro chez un bébé peuvent être graves, rendant cette attitude irresponsable.
Une preuve accablante
Pour recueillir des preuves, Doriane a décidé de dissimuler un micro dans le sac de son fils. Les enregistrements qui ont suivi ont révélé des comportements totalement inacceptables. On entend le nourrisson crier durant 33 minutes sans recevoir le moindre réconfort. Les insultes qui lui étaient adressées sont profondément troublantes. Des phrases telles que « ta gueule, tu me casses les couilles » témoignent d’une violence verbale inacceptable à l’encontre d’un enfant en bas âge.
Les conséquences attendues du jugement
Doriane exprime des attentes fermes envers le tribunal. Elle souhaite que cette affaire serve d’exemple pour que de tels actes de maltraitance ne soient plus tolérés. La mère est déterminée à faire en sorte que l’assistante maternelle soit tenue responsable de ses actions afin que d’autres enfants ne subissent pas les mêmes souffrances.
