Le directeur de l’hôpital d’Avignon sous le feu des projecteurs du Canard Enchaîné pour des accusations de conflits d’intérêts, une enquête se précise
Le directeur du centre hospitalier d’Avignon, Pierre Pinzelli, fait l’objet d’attaques virulentes de la part du journal satirique Le Canard Enchaîné. Dans un article publié le 26 mars, l’hebdomadaire dénonce un festival de conflits d’intérêts concernant l’embauche de sa compagne, Corinne Cuvello, en tant que psychologue à plusieurs reprises. Ce scandale met en lumière des pratiques douteuses au sein des établissements publics de santé, tandis qu’une enquête est en cours pour déterminer l’étendue de ces accusations.
Accusations d’emploi fictif et conflits d’intérêts
Les révélations du Canard Enchaîné prennent racine en 2018, lorsque Pierre Pinzelli, alors secrétaire général de l’Assistance publique des Hôpitaux de Marseille, recrute Corinne Cuvello comme cheffe de mission. Bien que sa présence soit régulièrement remise en question, il semblerait que son embauche ait été effectuée sans transparence. Selon les informations, la responsable syndicale CGT en charge de l’absentéisme aurait alerté le procureur de Marseille et la Cour des comptes sur un possible emploi fictif.
Enquête pour détournement de fonds publics
En avril 2022, alors que Cuvello annonce sa démission afin de se consacrer à l’expertise judiciaire, une enquête est lancée par le parquet de Marseille sur des faits de détournement de fonds publics et de recel. Ce développement survient dans un contexte où Pierre Pinzelli a été nommé directeur des centres hospitaliers d’Avignon et se retrouve accusé d’avoir favorisé le recrutement de sa compagne.
Menaces de poursuites judiciaires
Face à ces allégations, Pierre Pinzelli n’hésite pas à menacer de porter plainte contre le Canard Enchaîné pour ce qu’il qualifie d’« article parfaitement calomnieux ». Il insiste sur le fait que Corinne Cuvello n’était pas sa compagne au moment de ses recrutements et que ceux-ci se sont faits dans le respect des procédures. L’absentéisme qui entoure son ex-compagne serait, selon lui, uniquement dû à son état de santé et aurait été géré par le corps médical.
Une enquête qui ne passe pas inaperçue
Le parquet d’Avignon a confirmé qu’une enquête est en cours et qu’elle ne doit pas être sous-évaluée. Un signalement a été effectué auprès de plusieurs institutions, ce qui a entraîné une large attention médiatique. Le syndicat CGT au centre hospitalier d’Avignon a également exprimé ses préoccupations concernant les conflits d’intérêts et les coupes budgétaires, alertant sur la mauvaise gestion des ressources et la souffrance des agents.
D’emblée, l’affaire Pinzelli soulève des interrogations quant aux normes éthiques et aux pratiques au sein des établissements de santé. Alors que l’enquête continue, les regards sont rivés sur les décisions à venir et sur la gestion de cette situation délicate au cœur des politiques de santé publique.
La situation entourant Pierre Pinzelli et le centre hospitalier d’Avignon illustre un phénomène regrettable de pratiques managériales discutables au sein d’institutions publiques essentielles. Les accusations de conflits d’intérêts, soutenues par des preuves tangibles comme un emploi fictif et des recrutements douteux, interpellent non seulement les acteurs politiques, mais aussi le grand public. La rareté des enquêtes menées sur de tels cas de figure rend toute lobotomie du système encore plus acérée dans l’esprit des citoyens, qui attendent transparence et justice. Ce saga met en lumière l’importance de la lutte contre la corruption et le besoin de mettre en place des garde-fous pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent. Les conclusions de cette enquête pourraient bien redéfinir l’image de l’administration hospitalière à Avignon et au-delà, alors que la responsabilité des acteurs du secteur public est mise à l’épreuve.
